Combien d'eau utilise-t-on pour produire des aliments d'origine animale ?
Objectifs du chapitre :
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Décrypter de façon assez exhaustive les différents impacts de l’élevage sur l’environnement (positifs et négatifs)
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Apporter des éléments de précision sur les méthodes utilisées pour estimer ces impacts
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Apporter des informations étayées sur des études scientifiques
Farmpedia
L'élevage, entre pollutions et services environnementaux
Les animaux consomment de l'eau et de la nourriture, dont une quantité de céréales et d'aliments comestibles par l'homme qui varie selon l'espèce. Les monogastriques (porcs et volailles) en consomment proportionnellement en plus grande quantité que les ruminants (vaches, chèvres, moutons) car ils n'ont pas le même régime. Les ruminants consomment surtout des fourrages (90%), non consommables par l'homme (comme l'herbe, le foin, l'ensilage …) et en partie produits sur des terres non cultivables.
Les animaux d'élevage valorisent également les résidus et des coproduits de cultures (comme la paille) ainsi que les coproduits de l'industrie agro-alimentaire ou ceux liés à la production de biocarburants.
L’activité d’élevage produit des gaz à effet de serre (environ 14,5% des émissions mondiales, ou 10% des émissions françaises), notamment liées au processus de digestion des ruminants, de la gestion des déjections des animaux, et à la fertilisation des cultures. L’agriculture est également l’un des rares secteurs capable de diminuer son impact sur le réchauffement climatique en piégeant une partie du carbone émis dans les sols, notamment dans les prairies.
L’élevage a également des impacts sur la biodiversité, parfois négatifs (lorsque certaines zones sont transformées de façon à produire des aliments pour les animaux par exemple), ou positifs (lorsqu’il permet au contraire le maintien de paysages ouverts et diversifiés adaptés à de nombreuses espèces).